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News

Nuit du 15 février 2025


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 152e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 15 février. Coups de cœur et coups de foudre seront mis à l’honneur durant cette nuit spéciale romance qui s’étendra de 17h à 2h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 22/01/2025 13:15


Nuitd du 17 janvier 2025


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 151e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 17 janvier. Vous tiendrez l’avenir au bout de votre plume tout au long de cette nuit spéciale astrologie de 20h à 1h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Equipe des Nuits le 11/01/2025 10:30


Nuit de Noël de décembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 150e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 13 décembre. Il s’agira d’une édition spéciale ‘Noël autour du monde’, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De L'Équipe des Nuits le 01/12/2024 21:51


Recrutement - Grand Ménage Orange


Appel à candidatures - Renfort sur le Grand Ménage Orange

Comme le titre de ce message l'indique, les modératrices sont en recherche (un peu) désespérée de plusieurs volontaires pour nous prêter main forte sur le GMO (pour rappel : lecture et vérification des fics des adhérents qui ne sont pas passées par la modération manuelle sur la période 2020-2024).

Au stade actuel, nous avons vérifié environ 970 chapitres sur 4800, soit près de 21 % du total, pour un GMO lancé en mars 2024... En raison de nos contraintes personnelles, nos vies IRL, notre motivation souvent fluctuante et le fait que nous sommes peu nombreuses, nous voyons avec difficulté le bout du tunnel.



Nous aurions besoin donc de plusieurs volontaires (tout renfort est le bienvenu, donc on accueille toustes celleux qui le veulent bien !), pour la durée qui conviendra à chacun.e (si vous n'êtes disponibles que pour 1, 2 mois, aucun problème, et si vous êtes d'accord pour nous épauler plus longtemps, c'est parfait aussi !), à partir du 1er décembre.

 

Les candidatures sont ouvertes du 13 novembre au 30 novembre, et vous pouvez postuler ou demander de plus amples informations sur ce que serait votre mission en envoyant un MP sur le forum à l'une d'entre nous (Eanna, Violety ou PititeCitrouille).

Merci par avance à celleux qui se proposeront !

Les Modératrices d'HPFanfiction


De Equipe de Modération d'HPFanfiction le 13/11/2024 15:50


Nuit de novembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 149e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 30 novembre. Il s’agira d’une édition spéciale, dédiée à la gastronomie, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'équipe des Nuits le 03/11/2024 17:05


Les Podiums en automne !


Bonsoir à toustes !

Félicitations à Tiiki et Juliette54 qui remportent respectivement le coup de coeur des lecteurices avec "Le Jeu de la Bruine" et le coup des Podiums avec "Et cincta ferro Bella", pour la sélection "Poésie" !

Nous nous retrouvons dans un mois avec notre sélection de texte sur le thème qui a remporté le vote pour l'hiver 2024 : la résistance !

 


De Equipe des Podiums le 01/11/2024 23:10


Un loup-garou enragé par Lily

[9 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note de chapitre:

Bonjour tout le monde.
Alors c'est vrai que ça change vraiment des James/Lily ou des Hélèna/Sirius que j'écris habituellement. Musette ou Milady2 que vous connaissez peut-être, m'a demandé d'écrire un Narcissa/Remus, je trouve que c'était un beau défi, d'une parce que le couple est étrange et de deux parce qu'écrire sur Remus, c'est un peu rare pour moi. Surtout quand il détient le rôle principal. Enfin bon j'espère que cet OS vous plaira quand même.
Bonne lecture et bonne année.




Un loup-garou enragé



C’était un samedi après-midi de mars très glacial et tous les élèves étaient au château à faire leurs devoirs ou à dormir. Il n’y avait rien à faire lorsqu’il faisait un tel temps, ils ne pouvaient pas faire de Quidditch ou même regarder les autres jouer, ni se promener dans le parc.

- On se fait une bataille ? proposa Sirius. Je m’ennuie.
- Ouais, répondit James d’un ton neutre.

Il n’avait pas très envie de faire quelque chose.

- Pourquoi pas aux cartes ? suggéra Remus, Peter et moi pourrions être de la partie.
- Tu es moins fatigué que d’habitude mon cher Remus.

Remus ne releva pas la remarque et s’approcha de ses deux amis. James distribua les cartes et ainsi durant de longues minutes, ils jouèrent jusqu’à ce que Sirius jette les cartes sur table et se lève.

- Et si on faisait un tour dans les couloirs. Je m’ennuie.

Les maraudeurs détestaient lorsque Sirius « s’ennuyait ». Il était vraiment insupportable.

- J’aimerais bien que ce soit la peine lune.
- Patience ! C’est dans quelques jours, répondit Peter en se levant.

Les deux autres les imitèrent et ils étaient maintenant en train de longer un couloir lorsqu’ils entendirent des éclats de rire.

Ils s’arrêtèrent lorsqu’ils virent Narcissa et Rosier, deux Serpentard de 7ème année qui discutaient ensemble.

Lorsque les deux filles se retrouvèrent devant les maraudeurs, leur sourire s’effaça.

- Tiens, salut Cousine.

Narcissa ignora son cousin et leur lança un regard noir.

- Qu’est-ce que vous préparez cette fois ?
- Pourquoi est-ce que tu crois toujours que l’on va te poignarder par-derrière ? soupira Sirius. Tu crois vraiment que l’on a que ça à faire ?
- Justement Cousin, tu n’as que ça à faire.

Sirius était déçu que sa cousine ait décidé de suivre Bella. Il avait toujours cru que Narcissa serait sans doute la seule qui serait assez raisonnable pour avoir les mêmes idées que lui. Apparemment, il s’était trompé.

- Au moins, j’agis de ma propre initiative, toi tu obéis aux autres.

Un éclair de colère passa dans les yeux de Narcissa.

- Ne répète plus jamais ça ou je te le ferai regretter. Tu n’es même pas capable de voir que tu as choisi le mauvais chemin et par-dessus tout, tu me fais la morale. Tu n’es qu’un crétin.

Les sarcasmes de Narcissa n’avaient jamais touché Sirius. Elle n’était pas forte à ce jeu-là. Elle croyait que le fait de porter un uniforme vert faisait peur aux élèves mais en vérité, elle égalait une Serdaigle ou même une Poufsouffle. Les vrais Serpentard n’étaient autre que Lucius et Severus, Rabastan, trois personnes à qui il était difficile de tenir tête.

- Un crétin qui aura choisi sa voie, toi tu ne sais même pas où tu t’enfonces.
- Arrête !!!

Elle avait levé sa baguette et lança le premier sort qui lui venait à la bouche. Elle s’attendait à ce que Potter vienne défendre son ami, mais elle fut surprise que Lupin brandisse sa baguette vers elle.

- Le feras-tu réellement Lupin ? Même en sachant que tu es préfet en chef ? Je ne crois pas que tu sois capable de me lancer un sort. T’es beaucoup trop gentil avec tout le monde. En gros, tu te fais marcher sur les pieds si j’ose dire. Tu n’es qu’un crétin, comme les autres d’ailleurs peut-être même en pire.

Remus baissa alors sa baguette.

- C’est ce que je disais, dit-elle avec un cri de joie, je savais que tu ne pourrais pas me lancer de sort. Tu as bien trop peur de te faire virer ou qu’on t’enlève ton poste de préfet en chef. T’es qu’un imbécile. Un crétin de Gryffondor.

Sirius ne perdit pas une seconde de plus pour lui lancer un sort. Narcissa se retrouva projetée au loin alors que Remus arrêtait Sirius.

- Ce n’est qu’une Serpentard de toute façon.

Ils passèrent près de Narcissa qui était encore sur le sol et s’arrêtèrent à ses côtés.

- Tu devrais te relever, répondit simplement Remus, si les autres te voient, ils pourraient te marcher dessus.

Et ils s’en allèrent tandis que Narcissa bouillonnait de rage. Elle savait pourquoi Remus disait cela. A peine quelques secondes plus tôt, elle avait dit : « Tu te fais marcher sur les pieds », en disant cette dernière phrase, il l’avait ridiculisée.

***

- Je ne comprends pas pourquoi tu perds toujours ton temps à embêter ta cousine. Tu sais très bien qu’elle ne changera jamais.
- Et moi, je ne comprends pas pourquoi tu la laisses faire.
- Si je devais envoyer des sorts à toutes les personnes qui parlent sur mon dos, j’en aurais pas fini.

Les vêtements assez pauvres que portait Remus n’avaient jamais incité les élèves à venir lui parler. Le fait qu’il soit préfet en chef n’avait pas arrangé la situation. Il se rappelait qu’il n’avait aucun ami en première année, il était toujours tout seul, même si Sirius et James l’obligeaient souvent à se joindre à eux, Remus refusait toujours. Ce n’est que lorsqu’ils avaient compris pourquoi il disparaissait chaque mois du fait de sa lycanthropie qu’ils étaient devenus de bons amis. Cela ne les dérangeait pas qu’il soit un loup-garou, ils avaient même facilité sa tâche en devenant animagus.

Remus ne répondait à aucune remarque ce qui incitait les Serpentard à continuer. Il n’aimait pas les bagarres, cela ne lui servait à rien. Il ne voulait pas prendre le risque de faire une erreur alors que le professeur Dumbledore avait accepté de le garder dans son collège même s’il était un loup-garou.

Ils se dirigèrent vers les cuisines pour prendre des gâteaux.

***

Dans le dortoir, tout le monde dormait profondément sauf Remus qui n’arrivait pas à trouver le sommeil. Plus les jours se rapprochaient de la pleine lune, plus la peur de griffer ses amis le tourmentait. Il ne voulait pas l’admettre mais voir les blessures de ses amis les lendemains matins ne l’enchantaient guère. Les siennes étaient vite guéries grâce au soin de Madame Pomfresh mais pour ses amis c’était plus difficile. Ils ne pouvaient pas se montrer dans cet état à l’infirmerie, que penserait-elle ? Elle se douterait de quelque chose.

C’était ce qu’il pensait à chaque approche de pleine lune mais lorsque le moment était arrivé, tel un égoïste, il oubliait tout. Cela lui importait un peu, c’était peut-être parce que le loup-garou en lui prenait possession de son corps.

Il se releva et jeta un coup d’œil par la fenêtre. Il faisait nuit noire dans le parc, il n’y avait personne. Il décida d’aller faire un tour juste histoire de prendre l’air puisque de toute façon, il n’arriverait pas à s’endormir maintenant.

***

Marchant seul dans le parc avec un regard vide, Remus ne vérifiait plus si Rusard ou Miss Teigne viendraient le déranger. Il n’avait pas de pensée particulière, juste être seul lui suffisait.

Il jeta un regard vers la cabane d’Hagrid, les bougies étaient éteintes. Il décida de rentrer parce qu’il commençait à avoir froid.

Tandis qu’il prenait la direction du château, il vit une jeune fille en sortir paisiblement en se massant le front.
Ces boucles dorées, cette démarche… Aucun doute : il s’agissait de Narcissa Black.

Il lui jeta un bref regard tout en continuant de marcher. Il décida de ne pas lui parler. A quoi cela servait-il ? Il n’avait pas besoin de le faire, non ?

Narcissa le vit également et lorsqu’elle remarqua qu’il allait passer sans lui adresser la parole, elle lança :

- Qu’est-ce qu’un préfet en chef fait dans le parc à une heure pareille ?

Remus stoppa ses pas et sans se retourner, demanda :

- En quoi est-ce que ça t’intéresse ?
- Peut-être cogites-tu sur ce que je t’ai dit dans la journée ? Crois-moi Lupin, tu n’es qu’un crétin. Et le pire, c’est que tu ne te défends pas.

Remus n’avait plus le calme de cette après-midi. Autant cette après-midi, ses paroles ne l’avaient pas touché, autant, là, il commençait sérieusement à s’énerver. Il fallait qu’il se contrôle, tout ça c’était à cause de la pleine lune qui arrivait à grand pas. C’était au tour du loup-garou de vivre, lui, il avait passé son petit mois, maintenant c’était à lui. Mais il ne pouvait pas s’énerver pour une chose pareille. Il ferma les yeux et respira calmement.

- Qu’est-ce que tu attends ? Va demander de l’aide à tes amis vu que tu ne sais pas te défendre tout seul.

Il serra ses poings. Puis, il se tourna lentement afin de lui faire face.

- Je te rappelle Black, que ce n’est pas parce que je ne réponds pas que je ne sais pas me défendre. C’est juste que je ne trouve pas important de répondre à une Serpentard comme toi qui ne manque pas l’occasion d’embêter les autres. Je suis préfet en chef, il faut bien que je montre l’exemple.

Elle détestait quand il répondait si calmement. Personne n’aurait accepté d’être insulté de cette façon, pourquoi est-ce que lui, il réagissait autrement ? Il ne pouvait pas être comme tous les autres ? Ou comme son cousin ?

- Fais de beaux rêves Black.
- Attends un peu Lupin. Moi, je n’ai pas encore dit mon dernier mot.

Remus croisa les bras attendant qu’elle se décide.

- Je déteste ta façon de me parler. J’ai plutôt l’impression que tu as peur, c’est tout.
- Black, si ce n’est que pour me dire ça, je ne crois pas que je devrais perdre encore mon temps.

Il tourna les talons alors qu’elle lui criait.

- Ouais, c’est ça tire-toi. De toute façon un Gryffondor comme toi ne sait faire que ça. Tu montres au grand jour que tu es un maraudeur et un bon Gryffondor mais en réalité tu n’es qu’une mauviette qui se cache derrière tes grands amis. La preuve, tu n’as même pas été capable de te défendre cette après-midi, il t’a fallu l’aide de Black.

Sa colère reprenait le dessus. Mais il ne devait pas s’énerver.

« Se contrôler, pensa t-il, il faut que je me contrôle. Tout ce qu’elle essaye de faire c’est de te provoquer. Il ne faut pas que tu lui répondes… »

- Et maintenant, tu n’es même pas capable de me regarder en face.

C’était peut-être la phrase de trop. La pleine lune avançait et la rage qu’il accumulait l’obligea à se retourner pour toiser Black du regard. Elle était fière de l’avoir fait réagir, mais bien vite elle regretta ses paroles lorsque Remus la plaqua contre le mur froid du château et attrapa ses poignets en les collant contre le mur au-dessus de leur tête.

- Maintenant c’est à toi de m’écouter.
- Comment…
- Tais-toi, rugit-il. J’en ai plus qu’assez de t’entendre.

Narcissa sentit la peur l’emparer alors que le voile du Remus Lupin tout gentil se soulevait. Il n’y avait plus aucune trace du calme qui l’occupait tout le temps. Ce n’était plus le même.

- Si tu prononces le moindre mot, je ne me gênerai pas pour te faire du mal. Maintenant, tu vas retourner dans ta salle commune et tu me laisses tranquille, tu as compris ?
- Tu n’es qu’un…
- Oui, et tu veux peut-être savoir à quel point ?

Narcissa ne répondit pas. Voir Remus sous cette forme avait de quoi faire peur. Elle sentit son cœur battre la chamade, le regard qu’avait maintenant Remus lui faisait réellement peur. Il n’était pas normal. Que lui prenait-il ?

- Et si tu oses de nouveau me faire face, tu le regretteras.

Elle était incapable de faire le moindre geste puisque Lupin l’en empêchait et puis elle avait trop peur qu’il exécute ce qu’il avait dit. Non, elle ne croyait pas vraiment ce qu’il disait mais elle ne voulait pas prendre le risque de lui demander de le lui prouver.

Ses poignets lui faisaient mal, Lupin les serrait très fort.

- Lâche-moi, articula t-elle, lâche…

Lupin la regarda de longues secondes avec un profond dégoût tandis que Narcissa faisait une horrible grimace parce qu’il lui faisait mal.

Quelques secondes s’écoulèrent lorsque le visage de Lupin se radoucit. Il se rendit alors compte de ce qu’il faisait et lâcha immédiatement Narcissa qui se massa les poignets.

- Désolé. Je suis…

Narcissa le toisa du regard.

- Désolé ?
- Je ne voulais pas te faire du mal. Tu devrais rentrer dans ta salle commune.

Mais il fut le premier à partir, Narcissa ne l’arrêta pas, encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Elle n’avait jamais imaginé que Lupin pouvait se mettre dans un tel état.

***

Le lendemain alors que Remus mangeait silencieusement avec ses amis, il vit Narcissa entrer dans la grande salle sans jeter de regards vers eux. Il lui avait fait réellement peur. Il s’en voulait, il ne voulait pas lui faire de mal mais elle l’avait provoqué.

Il secoua la tête. De toute façon, c’était peut-être mieux comme ça.

Lorsqu’ils eurent fini de manger, ils se dirigèrent vers les cachots. Narcissa et Williams arrivèrent en souriant. Lorsque la jeune blonde vit Remus, elle détourna la tête ce qui surprit Williams qui avait l’habitude de voir son amie provoquer les Gryffondor dès qu’elle les voyait.

« Elle n’en avait sans doute pas envie de bon matin, se rassura-t-elle. »

Elle imita son amie et passa à côté des maraudeurs non sans un regard vers eux.

Remus était de plus en plus surpris par le comportement de Black. Il n’avait eu qu’à lui faire peur pour qu’elle ne vienne plus les embêter, mais au fond il n’avait pas voulu que cela se passe comme ça.

« C’était le loup en lui qui avait comme rugit. Elle n’aurait pas dû le provoquer, se répétait-il. »

Ils entrèrent dans la pièce sombre du cachot et le professeur Slughorn commença son cours.

***

Le reste de la journée, Lupin s’était attendu à ce que Black vienne les déranger mais ce n’était pas le cas. Les autres maraudeurs ne s’en rendaient pas compte mais, lui, cela l’inquiétait. Lui avait-il à ce point fait peur ?

Il n’aimait pas faire du mal aux autres, ce n’était jamais son attention, il ne le faisait pas exprès. Etait-ce de sa faute s’il était un loup-garou ? Il prit un parchemin et écrit quelques mots. Il fallait qu’il s’excuse auprès de Narcissa Black.

***

Narcissa était allongée sur son lit lorsqu’un hibou vint donner des coups de becs sur la vitre de sa fenêtre. Elle l’ouvrit et il laissa tomber un parchemin à ses pieds. Elle déplia rapidement la lettre et la lut.

***

Remus était assis sur le banc seul dans le parc. Il faisait nuit. Il réfléchissait à ce qu’il allait dire à Narcissa.

- Pourquoi est-ce que tu m’as appelée ? demanda une voix où pointait l’ennui.

Remus se leva et se retourna pour voir Narcissa qui avait croisé les bras.

- Je n’ai pas tout mon temps, alors dépêche-toi.
- Je ne voulais pas te faire peur hier soir.
- Et tu crois que tu m’as fait peur ?

Elle éclata de rire devant la mine surprise de Remus.

- Attends ! Tu crois que toi Remus Lupin, tu m’as fait peur. Mais tu te trompes mon cher. Je n’ai pas eu peur de toi. C’est juste que tu m’as étonnée, je ne savais pas que tu connaissais le mot « défendre ».

Elle le tournait en ridicule. Elle ne manquait jamais de le faire d’ailleurs. Que ce soit devant tout le monde ou seuls, elle voulait toujours gagner.

- Si je t’ai ignoré, ce n’est pas parce que j’avais peur de toi, mais juste parce que je ne vois pas l’intérêt de t’adresser la parole. Reviens sur terre Lupin, tu n’es pas le centre du monde.

Il serra ses poings. Il n’aimait pas s’énerver contre une femme mais là… Il avait vraiment cru qu’à cause de sa rage de loup-garou, elle avait eu peur. Il s’était inquiété pour elle, et elle, tout ce qu’elle trouvait à faire était de se moquer de lui.

- Je n’arrive pas à le croire. Déjà que tes potes Potter et Black ne me font pas peur alors toi, qui est le faible de la bande, tu crois que tu as réussi ?! Tu n’es qu’un imbécile.

Elle allait trop loin. Se moquer ainsi de ses amis, de lui ?

Il s’approcha d’elle alors qu’elle continuait de rire.

- Tu aurais peut-être fait peur une petite Gryffondor mais tu oublies que je suis une Serpentard. Rien ne nous effraye !!!

Mais plus Remus s’approchait, moins elle avait confiance en ce qu’elle disait. Lupin changeait si vite de tempérament, que ça … l’embêtait, parce qu’elle ne savait pas comment réagir. Voilà, c’était ça !

- Tu devrais rentrer dans ta salle commune, suggéra-t-elle.

Elle ne savait pas pourquoi elle voulait rentrer le plus vite possible dans sa salle. Lorsqu’il avait ce regard sombre et cette allure, cela la…la gênait. Elle n’aimait pas trop quand il se comportait comme ça. On ne savait jamais ce qu’il pouvait faire.

Elle décida de partir mais il lui attrapa les poignets. Narcissa sursauta et tenta de se détacher de l’emprise de Remus mais c’était peine perdue. Il emprisonna ses deux poignets et les passa derrière le dos de Narcissa tandis qu’elle essayait de garder une grande distance entre eux ce qui était impossible vu qu’il se rapprochait chaque fois qu’elle reculait.

- Tu m’énerves, s’écria-t-il. Tu te crois forte, mais en fait c’est juste la couleur verte qui te donne ce pouvoir. Maintenant que tu es seule sous mon emprise, tu n’as plus cette assurance. Pourquoi Black ?

Le voile de colère refaisait surface, ses yeux noirs la pénétraient à tel point qu’elle détourna la tête. Qui était cet être bon sang ? Il n’était pas normal. Changer ainsi de comportement d’une minute à l’autre, c’était bizarre. Elle ne changeait pas, elle ?

- Tu sais quand tu me provoques, je m’énerve et après je n’ai qu’une envie : te faire du mal. Et là, c’est encore ce que j’ai envie de faire pour diminuer la colère qui naît en moi.
- Lâche-moi, répondit-elle. Si tu ne me lâche pas, je vais crier.
- Crier ? On ne crie que lorsqu’on a peur, non ? N’as-tu pas peur Black ?
- Non.

Mais sa réponse était de loin celle qu’il fallait donner à ce Remus.

Il approcha son visage du sien.

- Tu n’as pas peur ? murmura-t-il.

Narcissa fronça les sourcils se demandant où il voulait en venir. Que devait-elle répondre ? Oui ? Mais ne serait-ce pas le signe qui prouverait qu’elle avait peur ? Elle était une Serpentard, non ? Il fallait qu’elle trouve une solution.

- Un Gryffondor se comporter comme ça, c’est une honte, non ? Essayer de faire peur à une fille, c’est mal, non ?

Mais cela ne donna pas l’effet escompté parce que Remus serra plus fort les poignets de Narcissa.

- Arrête ! Ça fait mal. Dégage Lupin.

Elle donna quelques petits coups de pieds mais cela ne faisait même pas mal Remus qui ne bougeait pas et continuait de la défier du regard.

Elle gigota pour qu’il lâche prise mais rien ne faisait. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait, Remus ne la lâcherait pas. Et comme elle ne trouva pas d’autres solutions, elle approcha sa bouche de l’épaule de Remus et le mordit. Cette fois, ça marcha, parce que Remus agrippa ses cheveux ne laissant qu’une main pour emprisonner les deux poignets de Narcissa et tira sa tête en arrière.

Elle avait augmenté sa colère et comme elle essaya encore de le mordre, il posa férocement ses lèvres sur les siennes. Le baiser était sauvage, rien de doux et agréable, et Narcissa tenta de se dégager de lui mais il tenait fermement une main derrière sa tête pour l’empêcher de bouger.

Sous le choc et la surprise, Narcissa fut incapable de faire autre chose. Lorsqu’il rompit le baiser, il vit les yeux mouillés de Narcissa. Elle était à deux doigts de pleurer de rage. Elle le haïssait pour l’avoir ainsi traitée.

Quelques secondes s’écoulèrent encore jusqu’à ce que Remus se rende compte de ce qu’il venait de faire. Il lâcha complètement la Serpentard qui l’observa interloquée. Elle posa ses doigts sur ses lèvres meurtris tandis que Remus détournait la tête.

Comment avait-il pu faire cela ? Pourquoi ne s’était-il pas contrôlé une nouvelle fois ?

- Va-t-en, murmura-t-il, va-t-en.

Mais Narcissa n’était pas prête à partir mais lorsqu’elle le vit se retourner, elle recula de plusieurs mètres.

- Désolé.
- Encore ? Non mais tu te rends compte de ce que tu fais ? D’abord tu agis mal et après tu t’excuses. C’est quoi ton problème ?
- Black, va-t-en.

Elle n’avait pas très envie de rester non plus après ce qu’il venait de faire. Pour l’instant, il valait mieux qu’elle s’en aille. Elle se mit à courir vers le château.

Remus s’affala sur le banc en prenant sa tête entre ses mains.

- Impossible. Comment ai-je pu faire une chose pareille ?

Il ferma les yeux quelques minutes afin d’oublier ce qui venait de se passer.

- Je lui ai fait mal, je l’ai embrassée, je l’ai maltraitée… Comment … ? Tout cela à cause de toi, s’énerva-t-il. Tout cela à cause de moi. Tout à cause du loup-garou qui dort en moi et qui se réveille lorsqu’elle me provoque.

***

Narcissa cessa de courir.

« Pourquoi courrait-elle ? ». C’était les gens qui avaient peur, qui prenaient la fuite, non ? Alors pourquoi courait-elle ? Elle n’avait pas besoin d’avoir peur de lui. Il n’était qu’un faible Gryffondor alors qu’elle était une Serpentard.

Elle ne pouvait pas partir après ce qu’il lui avait fait. Elle devait se venger. C’était de cette façon que réagissait une Serpentard. Elle allait se venger. Et d’ailleurs, elle savait déjà comment.

Elle retournerait au parc et lui lancerait un sort par-derrière. Oui, c’était lâche, mais il avait fait la même chose, non ? Il avait emprisonné ses mains afin qu’elle ne puisse pas prendre sa baguette. Elle ferait de même. Elle lui rendrait la monnaie de sa pièce.

Elle se vengerait.

Elle fit demi-tour et vit Lupin assis sur le banc. Elle sortit doucement sa baguette et la brandit vers Lupin. Elle ne savait pas encore quel sort elle allait lui lancer. Quelque chose qui le ferait souffrir, puisqu’il lui avait bien fait mal.

Elle s’approcha à pas de loup lorsqu’elle se raidit parce que Remus venait de lever la tête vers le ciel et dit :

- Faites que la pleine lune arrive bien vite et qu’elle se termine.

Que venait-il de dire ? Pourquoi parlait-il de pleine lune ? Pourquoi … ?

- Ce loup-garou me tuera.

Narcissa qui était maintenant juste derrière Lupin, sursauta lorsqu’elle vit que Remus avait bondi du banc et pointait sa baguette vers elle. Il l’avait sûrement entendu se déplacer derrière lui.

Il abaissa sa baguette dès qu’il reconnut Narcissa tandis que celle-ci le regardait médusée :

- Un loup-garou ?

Remus ne savait plus où se mettre. Elle avait entendu… Elle savait…

- Tu es un… loup-garou ?

Comme il l’avait prédit, Narcissa recula.

- Je comprends maintenant, continua-t-elle, je comprends maintenant pourquoi tu as réagis comme ça et pourquoi tu disparais chaque mois. Tu es un…

Remus contourna le banc pour se placer devant elle mais sa réaction fut immédiate : elle recula de plusieurs pas.

- Ne t’approche pas de moi !

Tout était fini. Maintenant qu’elle le savait, on pouvait penser que tout le monde allait le savoir.

- Tu es un espion !! Tu veux semer la pagaille à Poudlard. Il faut que je prévienne les professeurs, il faut…
- Non, la coupa-t-il. Tu ne le diras à personne.
- Bien sur que si. Tu crois t’en tirer comme ça. Les loups-garous sont des êtres dangereux et tu crois qu’en apprenant ça, je vais te laisser en liberté. Je vais prévenir le professeur Dumbledore.
- Il le sait.

Narcissa n’avait plus l’air de bien comprendre. Que savait réellement le professeur Dumbledore ?

- Quoi ?
- Il sait que je suis un loup-garou. Tous les professeurs le savent.
- Ils n’ont pas le droit. Ils ne peuvent pas te garder ici. Tu es dangereux pour nous, pour ce collège. Tu dois virer. Tu dois… Je ne te laisserai pas vivre tranquillement ici. Tu dois finir à Azkaban ou tu dois être tué mais tu ne peux pas rester ici.

Plus Narcissa parlait plus Remus voyait à quel point elle tremblait. C’était un peu normal : se trouver devant un lycanthrope ce n’était pas une partie de plaisir.

- Tu n’as pas le droit d’étudier ici. Si le ministre de la magie l’apprend… Non, non, non il en est hors de question. Tu ne peux pas rester ici. Tu vas nous tuer, tu vas nous manger. Tu es…
- Je ne vais pas te faire du mal Black, je ne suis pas encore transformé.
- Si le professeur Dumbledore refuse de te virer, je vais tout faire pour qu’il y soit obligé.

Remus fronça les sourcils. Que comptait-elle faire ?

- Je vais le répéter à tout le monde, expliqua-t-elle alors qu’elle voyait Remus qui commençait à pâlir. Lorsque tout le monde le saura, le monde de la magie l’apprendra et Dumbledore ne pourra pas te cacher longtemps ici.

Elle s’apprêtait à partir mais Remus lui attrapa le bras.

- Je ne te laisserai pas faire, répondit-il. Je ne te laisserai pas gâcher ma vie juste à cause d’une chose que je n’ai jamais voulu.
- Lâche-moi espèce de loup-garou. Lâche-moi sinon je vais le crier et on m’entendra.

Remus semblait perdu. Que devait-il faire ? S’il lâchait Narcissa, elle n’allait pas tarder à le répéter et… fini Poudlard ! Il ne pouvait pas la laisser faire, il devait la retenir, la raisonner.

- Je ne vous ferai jamais de mal. La preuve en sept ans, je n’ai jamais blessé un seul élève. De plus James, Sirius et Peter ont tout fait pour que je les griffe eux au lieu de m’attaquer aux autres.
- Potter, Black et Pettigrow sont dans le coup ? Ils savent que tu es…
- Le plus important est qu’ils ne m’ont jamais laissé mordre quelqu’un.
- Cela n’empêche pas que tu es dangereux. Lâche-moi, je ne veux pas que tu me touches.
- Tu commences à m’énerver Black.

Aussitôt elle se tut. Elle l’énervait, cela n’annonçait rien de bon.

- Lâche-moi Lupin.
- Je ne laisserai jamais une Serpentard s’en prendre à Dumbledore et mes amis.
- Tu n’as rien à faire ici. Tu ne devrais même pas exister.

Il lui serra le bras pour l’empêcher de bouger alors que lui échappa une grimace de douleur.

Elle se mordit la lèvre alors qu’il la regardait haineusement.

- Tu ne feras rien. Je t’en empêcherai.
- Pour combien de temps ? demandait-elle. Un jour, il va bien falloir que tu me lâches ou au pire, il y a bien quelqu’un qui nous verra. Lorsque j’aurais tout dit, tu ne pourras plus rien faire.
- Je vais te mordre, répondit-il alors que sa colère reprenait le dessus.
- Je te l’ai dit Lupin, lorsque j’aurais tout dit, tu ne pourras plus rien faire.
- Je vais te mordre maintenant.
- ...
- Tu ne diras rien ?
- …
- De toute façon, qui me garantit que tu ne diras rien lorsque je te lâcherais ? Tu ne manqueras pas l’occasion d’aller me dénoncer. Après tout, tu es une Serpentard.
- Tu as raison, répondit-elle. Lorsque tu me lâcheras, tu peux être sûr que la demi-heure d’après, tout le collège le saura.
- Je n’ai plus qu’à te mordre alors.

Il ne savait pas ce qu’il disait mais il savait que cette phrase lui faisait peur.

- Tu ne le feras pas, répondit-elle. Tu n’aimes pas faire du mal aux gens, tu…

Mais Remus s’approcha de son cou.

- Va-t-en, tenta-t-elle de le pousser, disparais.

Elle l’énervait de plus en plus. Il ne contrôlait plus sa colère. Des images défilaient dans son esprit : Narcissa qui clamait qu’il était un loup-garou, des gens qui venaient le chercher pour l’envoyer à Azkaban, James, Sirius et Peter qui sont renvoyés parce qu’ils le savaient. Dumbledore à qui on retire tous ses titres. Plus il s’approchait d’elle, plus il voyait l’enfer dans lequel il allait vivre si elle ouvrait la bouche. Il ne pouvait pas emmener ses amis et Dumbledore dans cet enfer juste à cause de lui.

Il voulait se montrer doux pour qu’elle comprenne qu’il ne voulait pas lui faire de mal, mais en même temps être doux avec une Serpentard ça ne va que la pousser à aller le dire.

Elle gigota et il posa ses lèvres sur son cou. C’est alors qu’elle lui donna un coup sur le ventre. Il attrapa sa main et mordit son cou. Son cri déchira la nuit tandis qu’elle enfonçait ses ongles sur sa paume pour qu’il la lâche.

Des larmes de douleur perlèrent le long de ses joues alors que Remus se dégageait d’elle. Il la regarda. Elle faillit perdre l’équilibre mais il la rattrapa de justesse. Elle était incapable de lui parler. Elle posa une de ses mains sur son cou et Remus la releva du mieux qu’il put. Il la serrait contre lui et elle ne semblait pas refuser ses bras.

Il enleva la main de Narcissa.

Il n’aurait pas dû. Pourquoi l’avait-il mordue ? Elle l’avait énervé. C’était de sa faute. Pourquoi ne comprenait-elle pas ?

Lentement, il approcha ses lèvres de son cou et se mit à le couvrir de baisers comme pour se faire pardonner.

Alors que ses lèvres se rapprochaient dangereusement des siennes, Narcissa le repoussa et s’en alla en courrant vers le château.

C’était fini !

***

Le lendemain, il fut surpris que personne ne vienne lui demander s’il était réellement un loup-garou. Narcissa avait-elle tenu sa langue ? Cela semblait incroyable.

Au moment où il se rendait à la tour des Gryffondor, Narcissa venait en sens inverse. Lorsqu’elle le vit, elle stoppa ses pas. Ils se fixèrent quelques secondes avant que Narcissa ne s’en aille en courrant.

- Qu’est-ce qu’elle a ? demanda Sirius. Elle devient folle, non ?

Même son amie Williams fut étonnée du comportement de son amie.

Il voulait savoir pourquoi elle n’avait rien dit. La veille encore, elle ne cessait de répéter que dès qu’il la lâcherait, c’était la première chose qu’elle dirait, alors pourquoi personne n’était-il encore au courant ?

***

Remus avait envie de parler à Narcissa mais ce ne sera pas pour maintenant. C’était la pleine lune, ce soir, alors il ne la verrait pas de sitôt surtout qu’elle s’enfuyait dès qu’elle le voyait.

La pleine lune se passa comme les mois derniers, les dernières années. James et Sirius se couvraient de la cape d’invisibilité en prenant Peter transformé en rat dans leurs mains et ils se dirigeaient vers la forêt interdite où les attendait Remus transformé en loup-garou.

James et Sirius ne tardèrent pas non plus à montrer leur forme d’animagus et commença alors un vrai carnage. Ils se battirent, coururent dans la forêt afin de s’attraper, s’installèrent quelques minutes dans la cabane hurlante, hurlèrent et se promenèrent à Pré-Au-Lard…

Lorsque la pleine lune disparut, les quatre maraudeurs retrouvèrent leurs formes et emmenèrent Remus Lupin à l’infirmerie tandis qu’ils se dirigeaient vers leur salle commune.

Remus devait rester à l’infirmerie toute la journée.

***

Les maraudeurs venaient de nouveau ramener Remus Lupin à l’infirmerie tandis qu’ils s’en allaient. Maintenant, ils avaient un mois devant eux avant que la pleine lune ne revienne.

Remus se sentait tellement fatigué qu’il ne prit pas la peine de prendre la pommade magique qui se trouvait sur le buffet pour l’étaler sur son corps afin que les blessures disparaissent. Il le ferait le lendemain. Là, il ne voulait qu’une chose : dormir.

Mais le destin n’avait aucune envie de le laisser tranquille.

Il entendit qu’on frappait à la porte de l’infirmerie mais comme elle était fermée à clef, il entendit un « Alohomora ».

Il n’arrivait pas à distinguer la silhouette qui s’approchait de chaque lit pour vérifier quelque chose. Finalement, elle s’approcha de son lit et s’arrêta.

La jeune blonde s’assit sur le lit et il entre-ouvrit les yeux.

- Qu’est-ce que tu fais, là ? murmura-t-il.
- J’aimerais savoir comment on fait disparaître cette horrible marque qui est sur mon cou. Madame Pomfresh doit bien te donner quelque chose pour que tu enlèves toutes les blessures que tu te fais ?
- …
- Ça m’énerve de porter cette grosse écharpe même quand je mange alors s’il te plaît, dis-moi comment on fait.
- Il y a une pommade sur le buffet.

Narcissa prit la pommade.

- Elle ne t’a pas dérangé hier ?
- Hier, je n’avais pas envie de te voir parce que la pleine lune était encore là. Aujourd’hui, je ne risque rien.

Remus ferma les yeux, il était incapable de les laisser longtemps ouverts parce qu’il était beaucoup trop fatigué.

- Pourquoi tu ne te soignes pas ? demanda-t-elle.
- Fatigué, répondit-il. Je le ferai demain.

Narcissa prit de la pommade dans ses mains et s’apprêtait à l’étaler sur son cou lorsqu’elle s’attarda sur les nombreuses blessures de Lupin sur son visage. Elle approcha sa main du front de Remus et lui mit la pommade. Il ouvrit les yeux, étonné, et elle suspendit son geste.

Il ne répondit pas et se contenta de la regarder. Elle hésitait. Elle ne savait plus ce qu’elle devait faire. Elle était en train de soigner un loup-garou ?

Au moment où il referma les yeux, elle soupira. Alors moins gênée, elle continua de mettre de la pommade sur son visage, sur ses bras et sur son cou. Au moment où elle enlevait le drap, la main de Remus saisit la sienne :

- Va-t-en, je vais faire le reste.

Elle retira violemment sa main, balança la pommade sur le lit et commençait à s’en aller lorsque Remus l’appela :

- Tu as oublié d’en mettre sur ton cou.

Mais comme elle était beaucoup trop énervée, elle quitta la pièce sans un mot.

***

Maintenant que Remus était sur pieds, il tenait à avoir une conversation avec Narcissa. Il se demandait pourquoi elle n’avait encore rien dit aux autres.

Il avait laissé ses amis pour aller la chercher. C’est alors qu’il la vit qui se dirigeait vers la tour des Serpentard.

- Black, pourquoi est-ce que tu n’as rien dit ?
- Tu préfères que je le fasse ?
- Non mais je pensais… Bref, merci de n’avoir rien dit.
- Ne remercie jamais une Serpentard, ça me dégoûterait.
- Tant pis, je te remercie quand même. Et aussi pour la pommade hier soir. Je t’ai laissé de la pommade pour ton cou. Je suis désolé.
- Arrête de t’excuser et de me remercier. Nous ne sommes pas amis à ce que je sache.
- Nous ne sommes plus ennemis non plus vu que tu m’as beaucoup aidé.
- Si tes excuses et tes remerciements sont terminés, puis-je retourner à ma salle commune ?
- Je peux voir ton cou ?
- Pourquoi ?
- Je veux voir la morsure que je t’ai faite.
- T’es sadique ?

Mais il prit lui-même l’initiative de lui enlever sa grosse écharpe. Il laissa ses doigt toucher la morsure.

- Désolé.

Et puis d’un seul coup, il l’attira à lui et lui murmura à l’oreille.

- Désolé.

« Tu es dans les bras d’un loup-garou, tu es dans les bras d’un loup-garou », se disait-elle. Mais plus elle se serrait contre Remus, plus la voix était lointaine.

- Si… Si la prochaine fois tu as besoin de mordre… prends mon cou.

Il se détacha d’elle.

- Si tu ne me provoques pas, je n’aurais pas besoin de ton cou.

Elle se mit à rougir, gênée par ce qu’elle venait de dire. Elle ne s’y connaissait pas tant que ça. Elle n’était pas à la place d’un loup-garou.

- Mais j’aurais besoin de toi, avoua-t-il sérieusement.



Fin
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