Nous sommes au nombre de quatre. Quatre filles amoureuses de Sirius Black. Il y a dans le collège de Poudlard, un nombre incalculable de catégories. Il y a les filles qui respectent Sirius Black, qui lui parlent dont fait partie Narcissa Black. Il y a les filles qui s’amusent avec lui, qui rigolent avec lui dont le nom de Bellatrix Black n’est pas inconnu. Il y a les filles qui détestent Sirius Black parce qu’elles le trouvent trop arrogant dont une certaine Hélèna White. Et il y a les filles qui aiment secrètement Sirius Black mais qui sont bien trop timides pour l’avouer dont je fais partie. Moi, Cassandra Jones.
Mais tout cela est bien lointain. Nous faisions parties de ces catégories. Mais maintenant nos sentiments ont changé. Car entre temps, beaucoup de choses se sont déroulées. Il est vrai que nous quatre n’avions jamais imaginé à l’embrasser ou sortir avec mais cela est arrivé. Nous avions eu Sirius Black. Nous étions très heureuses. Il était adorable mais comme toutes les filles, nous nous sommes faites berner.
Nous ne sommes pas les seules dans ce collège à être sorties avec Sirius, il y en a pleins, une bonne partie du collège mais je ne parlerai pas en détail de tous les cas, juste nous quatre parce que nous avons toute une histoire à raconter, parce que nous sommes peut-être les filles les plus importantes de sa vie, parce que peut-être nous en avons le plus souffert.
***
Je ne me souviens plus qui m’avait offert Betty mais je sais que je l’ai depuis l’enfance. Peut-être est-elle née en même temps que moi ? Je ne me suis jamais séparée d’elle. Je l’aimais plus que quiconque. Elle était pour moi ma moitié. Lorsque j’avais des soucis et que j’avais bien trop peur d’en parler à mes sœurs, c’était à elle que je me confiais. Le soir, lorsque je n’arrivais pas à dormir, je n’avais qu’à la prendre dans mes bras et le sommeil venait à moi.
J’avais beaucoup de mal à la présenter aux autres. Je ne voulais pas qu’il la touche ou lui parle. Le seul que Betty ait accepté c’était Sirius Black. Il ne s’était jamais moqué d’elle. Il avait beaucoup apprécié Betty. Nous disions même que nous étions ses parents à elle. Nous étions une famille. Nous ne jouions jamais sans elle. Même à cache-cache. C’était tellement marrant.
Mais comme toute famille, il a fallu qu’une dispute éclate. Nous ne nous sommes pas revus depuis longtemps et depuis mon père m’avait appris que le sang était très important chez les sangs purs.
Lorsqu’il avait ouvert la porte, je l’avais ignoré. Il avait été surpris par cette réaction. Puis ils s’étaient retrouvés dans sa chambre, Androméda, lui et elle.
- Je n’aime pas cette chambre, dit alors Androméda, il fait bien trop sombre.
- Moi non plus, avoua Sirius. Les Black n’aiment que le noir.
- Tu en es aussi, je te signale, intervins-je.
C’était la première fois que j’ouvrais la bouche depuis que nous nous étions vus.
- Je ne suis pas fier de l’être, avait-il répondu.
- Tu devrais l’être.
Comment cet imbécile ne pouvait pas être fier d’être un Black ? Des gens remueraient terre et ciel pour l’être et ce nigaud disait qu’il n’y avait pas de quoi en être fier ? Il perdait la tête n’est-ce pas ?
- Non Bella, je ne suis pas fier d’être un Black. J’aurais bien voulu naître moldu.
- Mais tu es malade ? Notre sang est pur au moins contrairement à celui des moldus.
- Le sang n’a pas d’importance pour moi.
- Bien sur que si !! Si tu n’as pas le sang pur, tu ne mérites même pas de vivre. Je n’ose m’imaginer être une moldue, je me serais suicidée.
- Tu dis n’importe quoi Bella. Le sang n’a aucune importance et puis …
- Tais-toi ! Tu ne me feras jamais changer d’avis. Notre sang est pur et nous devrions en être fiers.
- Elle a raison, les interrompit un des tableaux de la chambre. Le sang est la chose la plus importante pour un sorcier.
Sirius lança un coussin sur le tableau pour le faire taire. Il était beaucoup trop énervé. Il aimait avoir le dernier mot, mais il aurait dû savoir que j’étais aussi une Black.
- C’est avec ce sang que tu peux accéder à pleins de choses.
- Cela ne m’intéresse pas. Je ne suis pas un Black, s’énerva t-il. Pas un Black !!!
- Donc tu ne vaux pas plus qu’un moldu. Si tu n’es plus un Black, je ne devrais pas t’adresser la parole.
Il me regardait avec un air étonné. Mais je voyais qu’il était réellement en colère. Jamais, je ne lui avais parlé de la sorte.
- Qui es-tu ?
- Bella.
- Non, tu n’es pas Bella, tu ne peux pas être Bella. Elle, elle ne m’aurait jamais parlé comme ça.
- Je ne parle comme ça qu’aux gens qui ont honte d’être des Black. Et toi, je te considère comme un bon à rien.
Sirius leva sa main et je tentais de me protéger. Je n’ai jamais compris pourquoi il s’était abstenu de me frapper mais je crois que je ne le lui demanderai jamais après ce qu’il avait fait par la suite. Il avait pris Betty, oui notre Betty, notre fille, notre poupée en porcelaine et il l’a jetée contre le tableau qui criait encore qu’il n’était qu’un « Traître à notre sang ». La poupée s’était brisée devant nos yeux. Depuis ce jour, je m’étais décidée de ruiner la vie de Sirius Black.
Quand je l’ai ramassée, sa tête ne bougeait plus, il n’y avait plus ce regard qui me rendait joyeuse. J’ai creusé la terre sous la pluie pour y enterrer Betty. Elle était morte, avec elle notre enfance, nos rêves et notre grande amitié.
Sirius avait été le garçon qui me plaisait lorsque j’étais petite. Je me disais souvent que c’était avec lui que je voudrais passer ma vie. Aujourd’hui, je n’ai qu’une envie : le tuer.
***
Lorsque Sirius avait jeté Betty, je n’étais pas là. J’étais dans l’autre pièce. Je n’étais pas la meilleure amie de Sirius, c’était Bella qu’il préférait. On s’échangeait des sourires, des salutations et puis c’est tout. Ce n’était pas à moi à qu’il confiait tout. Il me considérait comme « la sœur de Bella ». Peut-être même qu’il me considérait comme une sœur invisible mais moi ce n’était pas comme ça que je le voyais. Je voulais qu’il me remarque. Lorsqu’il était sortit de la chambre en colère, nous nous étions heurtés dans le couloir. Il m’avait regardé avec un air de mépris, puis il m’avait aidé à me relever et s’en était allé.
Les jours d’après, Bella n’était plus revenue au manoir Black. J’aimais beaucoup la balançoire qui se trouvait dans leur jardin. Une fois, j’en faisais lorsque Sirius était apparut.
- Tu t’ennuies ?
- Non.
- Moi, si.
Je l’avais regardé quelques secondes avant de proposer.
- Tu ne voudrais pas jouer avec moi ?
Et quelques secondes après, je le suivais. Nous avions joué ensemble mais ce n’était pas le même sourire que j’avais pour habitude de voir lorsqu’il s’amusait avec Bella. Qu’importe, je ne devais pas penser à ça puisque j’avais le droit de jouer avec lui.
Sirius était un garçon très mignon, je devais l’accorder. Nos parents nous regardaient toujours avec cet air attendrissant. Et ils avaient ce regard que je ne comprenais pas.
Plus tard, j’avais compris que nos parents avaient voulu nous marier.
Mais lorsque nous pénétrâmes à Poudlard, nos relations avaient un peu changé. Le fait que je me trouve à Serpentard avait déçu Sirius. Il avait toujours cru qu’en traînant avec lui, j’allais avoir les mêmes opinions que lui. Je les avais, mais il ne m’avait pas cru. La seule preuve était que j’étais à Serpentard. De toute façon, nous n’avions jamais eu de discussions sérieuses à ce sujet depuis que nous avions été répartis.
Au début, on se saluait encore, on parlait un peu, et on riait. Petit à petit, on ne traînait pas plus de cinq minutes ensemble, puis on ne riait plus, on ne trouvait plus de sujet de discussion et après on se contentait juste de nous saluer.
A force de passer mon temps avec ma sœur et mes camarades, je m’étais forgée ma propre opinion qui restait à peu près la même que celle des futurs mangemort. Le sang était important, Bella avait raison.
Il y avait dans ma classe, un garçon qui était très stricte, qui parlait rarement. Je ne l’aimais pas, mais je semblais l’intéresser. Finalement, je n’ai pas résisté longtemps.
Au moment où nous sommes sortis ensemble, et que nous nous sommes montrés officiellement, ce fut la dernière fois où Black m’adressa la parole. Et c’était une réplique pas très gentille.
Enfin, je l’ai ignoré. L’amour de ma vie est Lucius et je ne le quitterai pour rien au monde, pas même pour un ami d’enfance.
- Tu aurais pu tomber sur mieux Cissa. Je pense …
Cissa, c’était le surnom qu’il avait inventé pour m’appeler. Maintenant, tout le monde l’emploie.
- Fais gaffe à ce que tu dis Black, l’avait interrompu Lucius.
Aujourd’hui, je me fiche complètement de son avenir. Avant, je ne pensais qu’à lui et je tenais à ce que tout aille bien pour lui. Aujourd’hui, cela m’indiffère complètement. Il pourrait très bien mourir, je ne verserai aucune larme… si, peut-être une. Au souvenir de notre enfance.
***
La première fois que je l’ai vu, je savais qu’il s’agissait d’un Black. Je me voyais déjà rigoler avec lui, mais quel choc lorsque j’ai vu qu’il avait été envoyé à Gryffondor.
Lorsque nous sommes entrés dans notre salle commune, une de ses cousines avait éclaté de rire en disant qu’on ne pouvait pas s’attendre à mieux de lui.
La semaine suivante, on ne parlait que de lui. Un Black à Gryffondor, on n’avait jamais vu ça. Puis, on ne se préoccupait plus de lui. Mais cela fut de courte durée car quelques mois plus tard, composés de James Potter, Remus Lupin et Peter Pettigrow, ils formaient les maraudeurs. On n’entendait qu’eux, qui faisaient des blagues à tous ceux qui passaient, qui faisaient des duels avec Severus Rogue. Ils étaient devenus célèbres en peu de temps. Certains les trouvaient drôles, d’autres en avaient marre.
Plus le temps passait, plus je les détestais. Ils avaient une haine particulière envers les Serpentard. J’ai moi aussi été une fois victime de leurs blagues. En nous levant un matin, les filles de mon dortoir et moi, nous nous sommes retrouvés avec des cheveux roses fluo et nos uniformes avaient disparu. Nous les haïssions tous les quatre, pas un en particulier.
Et comme je le faisais sentir à chaque fois que nous nous croisions, cela avait insupporté Black. C’est à partir de ce moment-là que nous avions commencé à nous détester mutuellement. Ma haine pour lui était plus grande que celle que j’avais pour tous les maraudeurs au complet.
Nous avions commencé à nous battre, à nous insulter mais il a toujours fallu que quelqu’un nous arrête.
Et puis, un jour je l’ai blessé, j’étais très heureuse de ce que je lui avais fait. Il ne pouvait plus bouger. Nous étions dans une salle de duel. Je m’apprêtais à aller le raconter à tous les Serpentard. Je prévoyais même les appeler pour qu’ils profitent de sa situation de blessé. Mais il m’avait retenu le bras sachant pertinemment ce que j’allais faire. Je l’ai mordu, je l’ai griffé, il ne voulait pas me lâcher. J’avais beau lui donner des coups de pieds, il ne lâchait pas prise. Et pourtant, j’avais beau lui crié dessus, il ne m’entendait pas. Il souriait.
- Lâche-moi, avais-je crié, lâche-moi.
- Non, ta présence me plait.
- Quoi ? crachais-je. Mais moi ta présence ne me plait pas.
J’étais étonnée par cette révélation, je ne m’étais jamais attendue à cela. Nous nous détestions, non ?
Et puis, il m’a rapprochée de lui pour me chuchoter à l’oreille :
- Je t’aime, tu sais ?
Non, je ne le savais pas. Il me détestait, et je le détestais.
- On se déteste.
- Non, moi je t’aime bien.
Son emprise devenait de moins en moins forte mais je n’étais pas disposée à m’en aller.
Je le regardais qui fermait les yeux. Et puis, pendant au moins une bonne quinzaine de minutes, je ne faisais que le contempler. Et lorsqu’il a ouvert les yeux, je ne savais plus quoi faire. Il tapota la place à côté de lui pour que je vienne en me disant :
- Tu peux venir me regarder de plus près si tu veux.
Je n’aimais pas sa façon de me parler et je décidais de partir.
Mais le destin avait changé les choses. Je commençais aussi à l’apprécier. Et je ne mis pas longtemps à me blottir dans ses bras.
Je suis tombée amoureuse de Sirius Black. Aujourd’hui encore, je l’aime alors que nous ne sommes plus ensemble. Notre histoire n’a duré que quelques mois. Il m’a plaquée pour une autre. Je pense encore qu’il n’avait fait ça juste pour arrêter nos joutes verbales ou, se venger des Serpentard. J’étais devenue la risée des Serpentard. On ne se moquait plus que de moi. On me détestait, on me méprisait parce que j’avais osé toucher Black.
Aujourd’hui, je le déteste aussi pour ce qu’il m’a fait, pour avoir brisé ma réputation. Il n’a pas pensé à moi. Quand je le vois avec une autre fille, cela me met en rage parce que j’aurais voulu être à sa place. Je l’aime tellement et je le déteste aussi autant.
Léna… Léna, m’appelait-il. Cela sonnait tellement bien dans sa bouche.
***
Invisible, effacée ou oubliée de tout le monde. Je fais partie de ces gens qu’on oublie très facilement ou que l’on n'accorde pas d’importance. Que ce soit par les professeurs ou par les élèves ! Les professeurs ont tendance à oublier mon nom, les autres oublient que j’existe. Je n’ai aucune amie. D’ailleurs, je ne sais pas en quoi consiste avoir une amie. J’ai toujours été seule. Mais moi je connaissais le nom de tout le monde, je n’étais peut-être qu’un fantôme parmi ces vivants.
Mais je ne me préoccupais pas de cela le jour où il m’a parlé. Je l’aimais secrètement, il était beau. Il avait un charme que les autres n’avaient pas ou n’utilisaient pas. Il savait complimenter les filles. Plusieurs fois, je l’ai entendu et j’aimais cela. C’était comme s’il parlait à moi. Mais j’étais bien trop timide pour aller lui parler. Je ne savais pas quoi lui dire alors je me contentais de le fixer. Cela ne l’énervait pas. Je ne suis même pas sûre qu’il m’ait remarquée.
J’avais reçu une lettre de mon père. Ma mère était morte. J’étais tellement triste. Je pleurais. J’aimais beaucoup ma mère. Je lui confiais tout. Peut-être que c’était cela qu’on appelait « amie ». Ma mère avait été mon amie.
- Qu’est-ce que tu fais là ?
Je reconnaissais cette voix mais j’étais surprise qu’il me parle à moi.
- Il fait beau dehors, tu devrais sortir.
- Il pleut, non ?
Il m’a regardé avec un air étrange sur le visage.
- Puisque je te dis qu’il y a du soleil. Tu pleurais ?
- Oui.
- Pourquoi ?
- J’ai reçu une lettre.
- De qui ?
- De mon père.
- Qu’est-ce qu’il te dit ?
- Ma mère est morte.
- Ah, désolé.
Et il avait disparu. J’étais très contente qu’il m’ait parlé, c’était la preuve que j’existais.
- On a besoin de toi Cassie.
Je m’appelle Cassandre, mais Sirius m’a trouvé un diminutif. Il aime inventer des surnoms à tout le monde.
- Tu peux encore une fois ?
Il se servait de moi. Mais je m’en fichais, du moment que je pouvais continuer à lui parler, j’étais prête à faire n’importe quoi pour lui.
- C’est cool.
Pas de remerciement. D’ailleurs, je n’en attendais pas. Je les aidais à exécuter leurs plans. Personne ne savait que c’était moi qui les aidais et pour connaître leur plan, il fallait passer par moi, je les couvrais et les sauvais. Mais comme tout le monde avait oublié mon existence, cela marchait toujours. C’était peut-être pour cela qu’ils m’avaient choisie.
- Cécile, tu n’aurais pas encore la potion que tu nous as donné la dernière fois.
Je ne relevais pas l’erreur sur mon prénom. Cela devenait une habitude. Je pense qu’il aime beaucoup me donner différents surnoms.
- Je n’en ai plus. C’est ma mère qui en faisait.
- Ben tu ne peux pas lui en demander d’en refaire ?
- Ma mère est morte.
- Ah désolé, je ne savais pas.
Bien sur que si, il le savait. Ma mère était mon amie, je ne voulais pas qu’on l’oublie.
Qu’on m’oublie est une chose, mais qu’on oublie ma mère, je ne l’acceptais pas. Je ne voulais plus les aider, mais je n’arrivais pas à lui dire non.
Vers la fin de notre 7ème année, il ne revint plus me voir. Il n’avait plus besoin de moi puisque c’était la fin pour nous.
Je n’étais là que par besoin, même si je le savais, je ne disais rien.
***
C’est la vie de quatre filles différentes qui ont un temps soit peu apprécié Sirius Black. Il nous avait toutes trompées.
Et pourtant, lors de notre relation, on n’avait pas à nous plaindre. Il était gentil et nous donnait des surnoms.
Bella, parce que c’était son amie et qu‘elle était belle. C’était la fille qu’il aimait le plus. Betty était morte parce que leur amitié s’était brisée.
Cissa parce que c’était une jolie fillette et qu’il avait besoin de quelqu’un pour jouer. Maintenant que son amitié avec Bella n’était plus, il lui fallait bien une remplaçante.
Léna parce que c’était une femme avec qui il avait apprécié s’amuser. Elle représentait Serpentard, c’était le seul moyen pour ridiculiser sa maison.
Cassie parce qu’il avait besoin d’une fille qui pouvait les couvrir. Qui était la mieux placée qu’une fille invisible à qui on n’accordait pas d’importance ?
Quatre filles dont ils avaient eu besoin. Ces quatre filles avaient aimé le même garçon mais elles pensent dorénavant différemment. Bella compte se venger, Cissa se fiche de son avenir, Léna tente d’oublier et Cassie ne dit rien.
Et puis, il y a toutes ces groupies qui sont sorties avec lui mais qui se fichent pas mal qu’il soit avec une autre car elles passent facilement à quelqu’un d’autre.